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Nous sommes en 1967 et l'avenir est plein de promesses et de possibilités. Partout dans Montréal, on voit tie-dyes, pattes d'éph' et symboles de la paix, car des millions de visiteurs du monde entier ont envahi l'Expo 67 qui célèbre le centenaire du Canada.
Les stations de radio jouent en boucle To Sir with love, le tube de Lulu qui parle de la gratitude d'une jeune étudiante envers un brillant enseignant qui lui a ouvert les yeux sur le monde.
Pénètre dans ce monde un autre jeune brillant enseignant du nom de Bernard Wilhelm - un intellectuel suisse dont la vision d'un centre d'études bilingues émergerait au cœur des Prairies.
« À l'époque, l'Université de Regina était encore le campus de Regina de l'Université de la Saskatchewan », explique Pierre Wilhelm BA'77, le fils aîné de Bernard, de la Sunshine Coast de la Colombie-Britannique où il demeure.
« Ce n'était rien d'autre qu'un terrain de terre battue, avec un gymnase, une bibliothèque, quelques bâtiments abritant des salles de classe et une chaufferie. Campion College venait tout juste d'être construit. Mais grâce à la vision de mon père, le carrefour culturel français connu sous le nom de Centre d'études bilingues - rebaptisé par la suite La Cité - deviendrait un lieu de rassemblement pour les étudiants francophones. »
Les premières années
« Mon père était un aventurier grâce à la littérature et était fasciné par les écrivains américains tels qu'Ernest Hemingway et F. Scott Fitzgerald, mais aussi par des écrivains français comme André Malraux », ajoute Pierre.
« La majorité des jeunes enseignants suisses poursuivaient leurs études en Angleterre, mais mon père sentait que son destin l'attendait en Amérique. C'est là qu'il a rencontré l'amour de sa vie, ma mère Rita Finnerty, lorsqu'ils étudiaient tous les deux dans une école normale du Upper New York State et c'est en Amérique qu'ils se marieront plus tard. Nous aimons dire que notre père était fasciné par Rita Hayworth et qu'il a fini par se marier avec sa Rita à lui. »
De retour en Suisse, Bernard demande sa main à son amour en lui envoyant par la poste une bague de fiançailles dans une boîte de chocolats suisses parce qu'« il n'avait pas les moyens de s'acquitter des droits qu'aurait coûtés une bague.»
Rita rejoint Bernard en Suisse où il gagne sa vie comme enseignant du secondaire. Comme il est d'usage à l'époque, Rita subvient aux besoins de Bernard pendant qu'il poursuit son doctorat en littérature comparée, tout en s'occupant aussi de leurs trois enfants: Jane BA'75, Pierre et Christophe BA'81.
Mais Bernard se sent étouffé dans le climat académique conservateur de l'Europe où c'est par la politique et les relations - pas nécessairement par le travail acharné - qu'on obtient des promotions. Il décide de retourner aux États-Unis et postule à de nombreux postes d'enseignant. Toutefois, c'est une petite université relativement peu connue, située à Regina, en Saskatchewan, qui attirera son attention.
« Le poste lui permettrait aussi d'établir un centre bilingue. Nous avons donc mis nos affaires dans un entrepôt et nous avons effectué un voyage transatlantique de cinq jours pour nous rendre à New York avec notre petit terrier Whisky », se rappelle Pierre.
L'ère des paquebots commence à tirer à sa fin au profit de l'avion et Bernard veut que sa famille découvre tout ce que peut offrir un voyage maritime. Il achète donc des billets pour le SS United States.
La famille débarque à New York et paie comptant un break Ford blanc. Elle entreprend son voyage vers le nord, en campant le long du chemin au plus fort de l'Expo 67. Après avoir traversé l'Ontario et le Manitoba, la famille finit par arriver en Saskatchewan.
« Je crois que mon père avait hâte d'arriver à Regina. On a été arrêté par un gendarme de la GRC qui nous a donné une amende pour excès de vitesse, mais il était gentil et nous a souhaité la bienvenue en Saskatchewan.»
L'enracinement à Regina
La famille s'installe à Regina à l'automne et découvre vite ce qu'on appelle le froid des prairies. Pour Bernard, c'est aussi la douche froide. Il s'est vite rendu compte qu'il n'y aurait pas de «centre d'études bilingues» sans financement associé. Nullement découragé, il retrousse ses manches et accepte le poste de professeur adjoint au département des Langues modernes.
La situation change radicalement une fois que le gouvernement de Pierre Trudeau débloque des fonds pour des projets d'enseignement bilingue à la fin des années 1960 et au début des années 1970. L'enthousiasme de Bernard monte en flèche lorsqu'il crée une institution unique qui offre au corps étudiant un BA avec mention bilingue grâce à des cours en français et en anglais. Le Centre offre aux étudiants anglophones un espace où ils peuvent converser en français et s'intégrer à la communauté francophone (ou fransaskoise) de la Saskatchewan.
« Étudiants et enseignants se rendaient en masse aux nombreuses rencontres sociales que mon père organisait, souligne Pierre. Ils venaient boire du café frais, déguster du Beaujolais Nouveau ou savourer une tasse de cidre chaud par une froide journée d'hiver. Beaucoup venaient au Centre pour lire des magazines et des journaux en français ou pour assister à des conférences.»
L'été, le Centre offre des cours aux étudiants québécois et francophones qui viennent apprendre l'anglais et découvrir l'Ouest canadien.
Pendant de nombreuses années, Bernard est président de l'Association France-Canada et invite des personalités du monde universitaire et culturel de premier plan. Il est dans son élément lorsqu'il reçoît ces invités. Sa femme, elle, les accueille chez eux.
« Rita était une hôtesse accomplie connue pour organiser des dîners pour ces conférenciers. » se rappelle Jane (70ans), l'aînée de la fratrie, de Genève où elle demeure.
Jane se souvient de sa mère en train de servir un délicieux filet mignon en croûte à la célèbre cuisinière, autrice et personnalité du monde des médias qu'était Mme Jehane Benoît OC, celle qui a fait connaître la tourtière aux Canadiens anglais.
« Madame Benoit disait que la plupart des femmes n'étaient pas assez sûres d'elles pour lui servir un repas maison et que c'est pour cela qu'on l'invitait au restaurant. Je crois qu'elle a été très impressionnée d'avoir trouver son égale en cuisine et a même dit à Rita que le repas était excellent », ajoute-t-elle en riant.
Rita obtiendra une maîtrise en littérature anglaise à l'Université de Regina en 1973 et enseignera pendant de nombreuses année à Luther High School.
Un legs durable
En tant que directeur du Centre d'études bilingues, Bernard aide de nombreux étudiants à progresser dans leur carrière. Il organise des programmes d'échange, permettant ainsi aux étudiants de l'Ouest canadien d'apprendre le français en France et en Suisse. Il aide également de jeunes assistants à devenir des traducteurs ou des interprètes professionnels.
« Mon père a laissé une impression impérissable sur tellement de personnes », se rappelle Pierre. « Parmi elles, il y avait son assistante de recherche Mary-Ellen Parker-Murray qui a ensuite dirigé le Bureau du protocole de la Saskatchewan avant de s'installer à Toronto. Elle et sa famille demeurent des amis proches et nous leur parlons encore en français. Un autre étudiant en français, Craig Pollock BA'87, est devenu interprète pour le Gouvernement canadien. »
Lorsque Bernard décède en novembre 2016, d'anciens étudiants reviennent de tous les coins du Canada pour ses funérailles.
« Mes frères et moi avons vraiment été touchés par une carte que nous a envoyée Mme Vianne Timons, la Président de l'Université de l'époque », explique Jane. « Elle reconnaissait le travail de pionnier de notre père à l'Université et son engagement en faveur de la francophonie. »
Christophe, le benjamin qui est malheureusement décédé l'année dernière, a lui aussi reconnu la contribution de son père à la culture française. Il a parlé un jour des similitudes entre son père et Auguste Viatte, un confrère professeur suisseq ui tous les deux croyaient que les cultures minoritaires francophones au Canada, en Louisiane (les Cajuns) et dans les Caraïbes (les Haïtiens) méritaient qu'on les recueille, préserve, publie et qu'on diffuse leurs cultures à la radio et à la télévision.
Bernard n'a pas été que le pionnier de l'enseignement à distance du français. Il a aussi publié plusieurs livres en français, dont une anthologie littéraire «fransaskoise» et un profil de la communauté française de Zénon Park. C'était une personnalité médiatique engageante à Radio-Canada et sa recherche a permis de relier par satellite et vidéophone des communautés francophones de la Saskatchewan à des communautés soeurs du Nord de l'Ontario et au Québec.
Bernard est décédé en 2016, presqu'un an après Rita, son épouse bien-aimée. Maintenant que Christophe n'est plus là, c'est à Pierre et Jane que revient de réfléchir à l'héritage de leur famille.
« Selon ses voeux, nous avons emporté les cendres de notre père dans le Jura suisse où il avait grandi », mentionne Pierre. « Il repose maintenant près de notre chère mère et de notre frère.»
Ancrés dans l'enseignement supérieur
Toute leur vie, l'amour des langues et de l'enseignement supérieur a suivi les enfants Wilhelm.
Après avoir étudié la littérature anglaise et française à l'Université de Regina, Jane a poursuivi des études de cycles supérieurs à l'Université de Genève, en Suisse. Elle a ensuite obtenu un PhD en littérature comparée à Montréal. Plus tard, elle a été boursière Marie Curie à l'Université de la Sorbonne, à Paris, l'Union européenne lui finançant sa bourse de recherche avancée. Elle a travaillé pour le gouvernement suisse ainsi que pour le conseil exécutif de la Ville de Genève.
Jane, qui est traduction professionnelle agréée, a aussi été consultante en langues et communications pour des organismes, y compris le Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Elle a enseigné le français, l'anglais et la traduction dans des universités canadiennes et suisses. Sa recherche portait sur le genre, la traduction et les communications interculturelles.
Pierre a terminé une carrière d'enseignant universitaire de 30 ans. Il a enseigné, entre autres, à l'Institut des langues de l'Université de Regina. Il est aussi devenu expert en multimédia et communication de masse et a aidé à instaurer les cours d'apprentissage à distance en ligne de l'Université Athabasca. Ses recherches l'ont conduit à travailler au Mexique, à Cuba et autres pays d'Amérique latine. Il a épousé Mariela, l'amour de sa vie qu'il avait rencontrée à Regina. Sa femme est d'origine chilienne et a passé son enfance en France où sa famille s'était exilée après le coup d'état au Chili.
Pierre dit que ses 4 enfants sont représentatifs du « mélange des cultures au Canada » et parlent espagnol, français et anglais. Ils sont aussi très attachés à l'Ouest canadien.
Christophe, le fils cadet, était un brillant homme d'affaires qui est devenu vice-président, Stratégies, de la division Avionique du groupe Thales - un chef de file mondial dans la cybersécurité et la protection des données.
Christophe a commencé par étudier l'histoire à l'Université de Regine et, lors de la remise de son diplôme, a reçu la Médaille du président. Il a aussi gagné une Médaille commémorative du règne de la Reine pour étudier à Montréal.
Il a poursuivi sa maîtrise en histoire européenne et a reçu une bourse d'études pour étudier à l'Institut des études européennes, dont le programme de maîtrise était jumelé avec celui des Relations internationales de l'Université de Genève. Plus tard, il obtiendra un diplôme de deuxième cycle en élaboration et planification des politiques scientifique et technologiques.
Avoir avoir obtenu son MBA en affaires internationales et finance, Christone a été cadre supérieur pour des multinationales européennes et américaines dans les domaines de l'automobile, du ferroviaire, de l'aéronautique, de l'espace et de la défense.
Jane dit que Christophe avait accès à des informations technologiques et géopolitiques top secrètes les plus avancées au monde. Elle est fière de dire que « c'est la facilité avec laquelle il naviguait entre les langues et les cultures qui a contribué à son succès dans la négociation commerciale ».
Quelques années avant son décès, Christophe avait eu l'occasion de parler à l'Université de Regina de sa carrière de niveau mondial - carrière particulièrement exceptionnelle car il est difficile pour un étranger de faire carrière en France, pays qui rarement lui permet d'assumer ce niveau de responsabilité.
« J'ai eu la chance inouïe de pouvoir mettre en pratique la quasi-totalité de ce que j'ai étudié, de travailler à des projets d'infrastructures critiques dont dépendent aujourd'hui nos gouvernements - ou nous-même en tant que consommateurs. Cela va de la défense antimissiles balistiques de l'OTAN, à l'obtention de grands projets de gestion du trafic aérien et de solutions spatiales de navigation par satellite à l'échelle mondiale pour l'Union européenne. Mon travail a aussi compris la négotiation de partenariats public-privé dans le domaine ferroviaire et la création et la supervision d'entreprises communes dans le domaine de la défense ou de l'aérospatiale en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Russie et en Chine.»
Jane et Pierre se rappellent que Christophe disait que ce qui l'avait aidé le plus dans son travail de stratégiste géopolitique, c'était les cours d'histoire qu'il avait suivis dans sa jeunesse à l'Université de Regina.
Vivre sans leur frère n'est pas facile. « Comme notre père, Christophe était charismatique », d'expliquer Pierre. Yannick Assouad, l'ancien collègue de Christophe à Thales Aerospace résume le mieux son legs. « Christophe était un homme d'expérience et de sagesse, un vrai gentleman doté de remarquables qualités humaines et professionnelles ».
Regarder vers l'avenir tout en jetant un regard vers le passé
Citoyens du monde, Jane et Pierre disent qu'ils garderont toujours un bon souvenir de leurs années à Regina. Tous les deux sont immensément fiers des contributions de leur père et de leur frère - et de l'université où tout a commencé.
« C'est drôle de penser que la décision que mon père a prise d'installer notre famille à Regina, il y a 60 ans, a eu un tel impact sur toutes nos vies », dit Pierre pour finir.
[post_title] => L'impact de la famille Wilhelm
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Did you know that The Owl (a.k.a. Lazy Owl) predates the University of Regina? When it opened in 1967 in the original student union building on the University of Saskatchewan, Regina Campus, the institution and the times were very different.
It wasn't until 1983 that The Owl was able to secure full time liquor license, recalls Mike Burns BA'92, The Owl's manager at the time. Burns and fellow Owl manager Alexis Losie BA'09 spoke with Degrees to jog our memories and share a bit of The Owl's live music history with us.
Mike Burns BA'92 has memories of first sneaking into The Owl as a high schooler in the mid-1970s to see bands like Chilliwack and Streetheart. "There was a lot of raunchiness," he says.
"D.O.A. and The Extroverts did a show for us in the summer of 1981. It was a Monday night. Tickets were $2. It was pretty successful," Burns says. "Then D.O.A. left their vehicle at our place and flew back to Vancouver to open for The Clash the next night."
"I'd say 'I need a band'. They'd have a week to get eight songs together. One was Colin James' first band. So there was some encouragement."
Burns - renowned locally as Regina's original punk rock impresario - had a couple of contacts in the industry, and in his three years as manager booked some memorable shows. Highlights for him include Queen Ida ("an amazing eight-piece zydeco band from New Orleans"), The Shakin' Pyramids from Scotland ("just as good as The Stray Cats but could never break out") and Klaatu ("everyone thought they were The Beatles.")
A 1982 Simple Minds show tops them all though. "Everyone was six inches off the floor. You knew immediately they were such a cool band," says Burns. "They weren't big yet, but when they got home, New Music Express did a cover story that said 'Simple Minds Lost in the Hinterlands'. -But they were just doing what kids do, playing in different places, and not making a lot of money, but they did it."
For warm-up duties, Burns would often recruit young musicians in Regina. "I'd say 'I need a band'. They'd have a week to get eight songs together. One was Colin James' first band. So there was some encouragement."
Mike Burns BA'92. Photo: Trevor Hopkin, U of R Photography
Folk-influenced Friday afternoon shows were a popular draw. Don Freed and Sneezy Waters (who covered Hank Williams) are two folks band Burns recalls. He touts the Education Auditorium as a forgotten gem where Hamilton, Ontario's Teenage Head mounted a marathon show there in 1981. Around that time, says Burns, "They also brought in a bunch of old Blues guys like Muddy Waters [see sidebar], Lightnin' Hopkins, Sonny Terry, and Brownie McGhee. It was pretty awesome," Burns recalls.
In the 90s, The Owl continued to host acts brought in by local promoters: Kingston, Ontario's The Inbreds, Halifax's Jale, and Montréal's The Doughboys all graced The Owl's stage to enthusiastic crowds. Among the acts that would go on to make it big were Green Day - a show manager Alexis Losie remembers well. "It was something like a $7 to $10 ticket, so very affordable," she says. This was July 1993. Green Day was a name in the L.A. punk scene, and mere months away from blowing up worldwide with Dookie.
Alexis Losie BA'09. Photo: Trevor Hopkin, U of R Photograhy
Losie had just graduated from high school, and later as a U of R student, became an Owl regular. When The Owl moved into Riddell Centre in 1997, Brent Caron hired and trained her to work in the new bar. Eventually, she succeeded him, managing the Owl until 2014.
When designing Owl 2.0, live music was a priority, says Losie. "There was a full lighting rig and a sound system so big it caused noise complaints in the rest of the building. Both The Owl and Multi-Purpose Room hosted shows."
Shows by Toronto's Joydrop (fronted by Tara Sloane) and Vancouver's Spirit of the West played the Multi-Purpose Room. It was a good arrangement, says Losie. "We worked closely with local promoters. We would provide the space and help with some of the greenroom requirements, then The Owl would benefit from increased bar sales."
Hamilton troubadour B.A. Johnston, Vancouver folk quartet Po' Girl, and Regina indie artist Andy Shauf are three artists Losie booked during her tenure. "We were a JUNO venue in 2013 too, which brought in some incredible acts. We also supported local bands like Library Voices and Rah Rah (Ed note: band member Marshall Burns BA'15 is Mike's son). I always wanted to make a home for local bands during busier times of the year, like Welcome Week. We hosted some of The Dead South's first shows too. It didn't take long before they were filling The Owl -and they've gone on to play Glastonbury."
Did the Multi-Purpose Room have the best acoustics? "Probably not," Losie says. "But we did have the equipment to do the best we could."
While the old Owl's sound was, by many accounts, "the worst", it was always fun, says Burns. "Nobody will ever forget the beer bottles pounding on the table for the encore. I've never seen that anywhere else. I look back on that time very fondly. Obviously, it was our time. So, it seems important. But it was a vibrant time in music, and it led to the next 20 years, where live indie music became a thing. But The Owl was indie before there was indie."
"It was a vibrant time in music, and it led to the next 20 years, where live indie music became a thing. But The Owl was indie before there was indie."
Hits and Misses...
For Mike Burns, Muddy Waters was another Lazy Owl highlight. "It was just a year before he died [in 1983]. I had my dad's car and arranged to meet him at the airport, but when I went to start it, the battery was dead. It was wintertime. I had a 1971 Galaxie 500. The seats were torn, so I went to Canadian Tire and got new seat covers and cleaned it up. When I went to the airport, I said, 'Sorry I have to pick you up in this. I had a nice car arranged,bbut I'm afraid you're riding in my $200 car.' And Muddy Waters was like, 'Whoa, you only paid $200 for this? This is a great car!'"
Alexis Losie shared one funny story from her time at The Owl. "We would often give my cell number to the band manager in case they needed anything and couldn't find me. One morning, I got a call after a big show the night before [possibly Dropkick Murphys, as the band was from Boston she remembers, and had a bagpipe player]. The tour bus had left without the manager. I was the only number he had in Regina, and everyone on the bus was sleeping. We were an hour and a half behind, so we got in the car, hoping we wouldn't have to go all the way to Winnipeg."
Top image: Collage of Lazy Owl concert flyers courtesy of Mike Burns BA'92, and used with permission.
Get tickets to Howl at the Owl on Saturday, October 26!
The 90s may be a speck in the rear-view mirror, but if you're feeling nostalgic this Alumni Week, The Owl is the place to be for a 90s-themed party: Howl at the Owl with live music on Saturday, October 26. Tickets are available now.
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